Les coûts exorbitants de la production et du transport de l’hydrogène vert suscitent les cris d'alarme face aux intentions du plan de l’UE qui continue à mettre en avant le profit des grandes entreprises européennes au détriment des communautés locales des pays nord-africains.
Le rapport met en lumière le cas du Maroc, de l’Algérie et de l'Égypte ayant déjà noué des partenariats avec des compagnies Européennes pour produire et exporter l’hydrogène vert.
Maroc
- Le Maroc vise à remplacer les importations d'ammoniac gris par une production verte locale pour son industrie nationale des engrais, ce qui pourrait être une mesure à court terme avant une transition nécessaire vers l'agroécologie.
- Au-delà de l'élimination à court terme des fortes émissions de l'ammoniac, les autres utilisations annoncées de l'hydrogène vert ne résistent pas à l'examen : mélange dans le réseau de gaz, carburant pour véhicules, électricité, raffinage du pétrole, et exportation.
Algérie
- L'Algérie prévoit de remplacer progressivement ses exportations européennes de gaz naturel par de l'hydrogène vert et bleu via ses pipelines et ses terminaux GNL, ce qui suscite l'intérêt de partenaires européens, mais les coûts de transit et d'expédition prévus sont trop élevés.
- Le grand groupe pétrolier et gazier italien Eni s'intéresse non seulement à l'hydrogène vert mais aussi à l'hydrogène bleu, dont les coûts prévus sont très élevés et les émissions de méthane bien importantes.
Égypte
- L'hydrogène vert est considéré comme une voie de développement économique essentielle. L'Égypte a déjà pris des mesures de soutien fiscal, et une stratégie soutenue par la BERD est attendue pour l’année 2022.
- Equinor, Toyota, Siemens, Maersk, Eni et d'autres entreprises européennes participent à des projets d'exportation d'hydrogène vert et bleu autour de la zone économique du canal de Suez.