Le lobby d’Anglo American pour l’énergie polluante et ses fausses solutions pour le climat Comment les transnationales commandent

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Les émissions de gaz à effet de serre sont aujourd’hui les plus élevées de l’histoire de l’humanité, et les effets négatifs du changement climatique sur la vie humaine et sur les systèmes naturels se font sentir partout. Pourtant, quand les gouvernements se rencontreront à Lima pour la CdP (Conférence des Parties) 20 dans le cadre de la Convention-cadre des Nations unies sur le changement climatique (CCNUCC), ils seront soumis à d’intenses pressions par quelques-uns des plus grands pollueurs industriels. Ce qui est en jeu est extrêmement important, puisque les pays se dirigeront ensuite vers la conférence 2015 de la CCNUCC à Paris, qui sera fondamentale ; or, jusqu’à présent, l’incidence des grandes entreprises sur la prise de décisions a toujours réussi à empêcher que l’on s’attaque aux causes profondes du changement climatique.

Les gouvernements et les institutions publiques internationales comme les Nations unies, au lieu de dominer les entreprises qui portent atteinte aux personnes et à l’environnement, sont de plus en plus contrôlés par elles (voir l’encadré : Quel est le programme des entreprises ?). Dans la présente publication, les Amis de la Terre International (ATI), le Corporate Europe Observatory (CEO) et le Transnational Institute (TNI) révèlent comment les grandes entreprises conspirent contre les politiques climatiques essentielles et favorisent l’adoption de fausses solutions [voir l’encadré de la page 10] qui leur permettent de tirer profit de la crise climatique, tout en intensifiant l’extraction de sources d’énergie polluantes. Ceci est illustré par le cas de la société britannique et sud-africaine Anglo American, que le présent rapport examine à partir des activités de la mine de charbon à ciel ouvert la plus grande du monde qu’elle possède à Cerrejón (La Guajira, Colombie), et jusqu’aux pressions qu’elle exerce sur la CCNUCC.

La CCNUCC devrait être l’endroit où les États s’engagent à changer le système actuel de production et de consommation, et décident de réduire les émissions des combustibles fossiles à partir de critères scientifiques, justes et équitables, en tenant compte des responsabilités historiques des pays industrialisés et de leurs transnationales. Or, les pourparlers sur le climat, de Lima à Paris, risquent d’échouer une fois de plus, parce que la CCNUCC et les gouvernements sont les esclaves des sociétés transnationales comme Anglo American dont le mode de fonctionnement dépend de notre consommation continuelle d’énergie polluante.

Sous l’influence excessive des transnationales, non seulement la CCNUCC est incapable de prendre des mesures concrètes pour la justice climatique et d’œuvrer pour les intérêts des peuples, mais elle fraye la voie à ces grandes entreprises, dont la plupart ont toujours été très polluantes, pour qu’elles aient la possibilité de tourner la crise climatique à leur profit. Bref, la CCNUCC ne joue plus le rôle de forum démocratique pour lequel elle a été créée : elle a été transformée en un lieu supplémentaire où se créent des politiques favorables aux entreprises et où tout progrès vers la justice climatique est entravé. En fait, même avant d’arriver aux pourparlers de la CCNUCC, les gouvernements auront été soumis au plan national à d’intenses pressions des grandes entreprises, qui auront influé sur leurs positions internationales. Derrière et au-delà du pouvoir croissant des transnationales au sein de l’ONU, les négociations sur le libre-échange et l’investissement renforcent le modèle d’extraction polluant et transfèrent les ressources et les profits aux grandes entreprises du Nord et à leurs gouvernements.

L’ONU en est discréditée. En 2013, la société civile a quitté la CdP 19 à Varsovie, sponsorisée par l’industrie du charbon, pour dénoncer la complicité des pays développés avec les entreprises polluantes qui entravaient le progrès des pourparlers. En septembre 2014, lorsque les gouvernements se sont rencontrés pour le Sommet du climat convoqué par le Secrétaire général de l’ONU à New York, les rues de la ville ont été envahies par des centaines de milliers de personnes qui exigeaient plus que les vaines promesses annoncées.

La CdP 20 qui se tiendra à Lima est fondamentale pour parvenir à un accord mondial sur le climat en 2015, à Paris. Or, tout semble indiquer qu’elle servira à développer les marchés du carbone et d’autres fausses solutions [voir l’encadré de la page 10]. L’espoir est bien mince que l’on puisse avancer vers un accord juste, qui aille au-delà des promesses volontaires et insuffisantes de réduire les émissions. En Europe comme en Amérique latine, la multiplication des infrastructures d’extraction d’énergie polluante, jointe à la financiérisation de la nature [voir l’encadré ci-dessous], a porté les gens à exiger que l’on mette fin à la prise de décisions orientées par les transnationales et que l’on adopte des solutions réelles pour résoudre la crise climatique.

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